Du grand village à la métropole

Un demi-siècle d'urbanisme

par Robert MARCONIS
Professeur émérite de l'Universités à Toulouse II Jean Jaurès
Conférence du 26 mars 2014
compte rendu par René JAVELAS Vice président AMOPA 31

Robert Marconis est professeur émérite de l’Université Jean Jaurès de Toulouse (ex Université Toulouse II, Le Mirail). C’est un toulousain de Toulouse, né dans le quartier Saint Cyprien. Il a suivi les enseignements de l’Ecole Normale d’Instituteurs, puis de la Faculté des Lettres. 

Agrégé de géographie, il a exercé dans l’enseignement secondaire, puis il a préparé une thèse de Doctorat d’Etat soutenue en 1984. Nommé Professeur des Universités, il dirige des recherches dans plusieurs domaines dont celui de l’urbanisme. Auteur de très nombreuses publications et de nombreux ouvrages, c’est un spécialiste reconnu et son avis est toujours pertinent. Il est chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre des Palmes académiques.

Robert Marconis a présenté l’histoire de Toulouse, à partir de la seconde moitié du XXème siècle. « Grand village », ancrée dans son environnement rural, elle était restée en marge de la révolution industrielle du XIXème siècle. Il y avait bien eu l’épopée de l’aviation après la guerre de 1914-1918, mais le grand développement de l’industrie aéronautique et spatial sera pour plus tard.

Les Cagots

par Jean-Jacques ROUCH
Conférence du 26 février 2014
compte rendu par Louis Galtie Vice président AMOPA 31

En mars 2012 notre confrère Jean-Jacques Rouch, commandeur des Palmes Académiques, a publié aux Editions Privat un roman historique « Jean le Cagot, Maudit en terre d’Oc ».Journaliste bien connu à la Dépêche du Midi, il nous avait déjà régalés par « Les yeux d’Izarn », « La Montreuse d’Ours de Manhattan » et d’autres ouvrages qui ont presque toujours un rapport avec les Pyrénées et particulièrement avec l’Ariège , pays de sa famille paternelle.

JJ ROUCH et la photo d'un dernier CagotCe mercredi 26 février, l’assistance est fournie salle du Sénéchal : c’est qu’il s’agit d’un sujet qui touche à l’identité même du peuple pyrénéen et à son imaginaire profond.

Dans un exposé synthétique et cependant en même temps très illustré, historiquement très fondé, Jean-Jacques Rouch nous présente une mémoire, parfois occultée ou refoulée, d’un groupe de véritables parias. En effet ce peuple maudit a vécu pendant des siècles, accusé de tous les maux et en premier lieu de porter la peste. 

Plus considérés comme des bêtes que comme des hommes, ces cagots réputés de plus petite taille que la moyenne , subsistaient à l’écart de tous. Appelés cagots, capots, gohetz, gafets, agotas en Navarre espagnole, gaoues, ladres,…ils ont subi cette exclusion dès 1300 et jusqu’au début du XXième siècle ; ils vivaient dans les vallées de l’Ariège, des Nestes, des Gaves, dans le Luchonnais, le Béarn, le Pays Basque.

Naître cagot, c’était le rester à vie ; interdiction  était faite de vivre dans les quartiers ordinaires, de marcher pieds nus, de posséder du bétail. Á l’église ces stigmatisés ne pouvaient entrer par la même porte que les fidèles et possédaient leur propre bénitier, le prêtre leur tendait même l’hostie au bout d’un bâton.

Côté métiers les cagots exerçaient des professions liées à la nature ; ils travaillaient le bois, le marbre, la pierre, ils étaient de très bons charpentiers, tonneliers et charrons. D’ailleurs le fastueux Gaston Phébus, comte de Foix, ne faisait réparer ses châteaux que par des cagots.

Les biomatériaux de substitution et de reconstruction osseuse

Jean-Louis Lacout "professeur émérite" CIRMAT ENSIACET

Conférence du 27 mars 2013

Que ce soit pour nous-mêmes ou l'un de nos proches, nous sommes tous concernés par l'utilisation de biomatériaux orthopédiques. L'importance de ces biomatériaux  ne cesse de croître, pour des raisons diverses liées :

  • à notre propre conception du corps : nous ne  voulons  plus  souffrir  sans raison,  nous souhaitons conserver au maximum  notre mobilité, et  aussi conserver un corps harmonieux
  • à  l'augmentation  de  la  longévité  qui conduit à des problèmes orthopédiques liés au vieillissement  "mécanique"  du  squelette  (défauts des articulations, usure des cartilages), mais aussi à certaines pathologies telles l'ostéoporose
  • à l'augmentation des revenus qui permet d'accéder à des techniques parfois coûteuses
  • et malheureusement aussi aux nombreux traumatismes dus aux guerres, aux accidents de la circulation, …

Souvenirs de José Cabanis

(1922-2000)

Pierre NOUILHAN
Pédiatre fondateur éditions "Sables"

Réception de José Cabanis à l’Académie françaiseIl y a treize ans, le 6 octobre 2000, mourait José Cabanis, à Nollet, près de Lasbordes. Ce solitaire était né à Toulouse en 1922. Comme Malagar le fut pour Mauriac, Nollet, grande maison froide entourée d’arbres, à quelques kilomètres de la ville, fut sa querentia organisée pour une vie studieuse. Il y avait passé sa jeunesse, puis, après un temps vécu à Toulouse, le reste de sa vie. Sa famille était catholique et nombreuse, il avait des sœurs et des frères dont Arnaud, tué en 1940 à Dunkerque, entré peu d’années auparavant à la Trappe d’où la guerre l’avait sorti pour mourir. Ce frère perdu, jamais il ne l’oublia. Il fut élève au collège privé du Caousou, puis au lycée de Toulouse où se produisit une rencontre décisive, celle de Georges Canguilhem professeur de philosophie, plus tard successeur de Gaston Bachelard à la Sorbonne, maître de Michel Serres, de Gilles Deleuze et de Michel Foucault. L’enseignement de cet homme le marqua définitivement, par sa rigueur, son intelligence, et par les oeuvres qu’il lui permit de découvrir, notamment celles de Proust, de Stendhal, de Dostoïevski, de Freud ainsi que celle des écrivains de la nrf. Il lui envoya plus tard tous ses ouvrages, dès leur parution, avec des dédicaces « à faire pleurer les pierres »([1]), mais jamais il ne reçut de réponse. Ce fut, dit-il, un « amour sans réciprocité ». Canguilhem était bourru et distant.

Le BAISER (1907-1908) de Gustav KLIMT (1862-1918)

Conférence de Maryse CARRIER le 23 janvier 2013

Professeur agrégé d'Allemand (H)

 

« Le Baiser » (huile sur toile), exposé à la Galerie du Belvédère de Vienne, est incontestablement le tableau le plus célèbre de G. Klimt. Maintes fois reproduit (comme bien d’autres œuvres), on a même pu parler d’une véritable « Klimtmania » ! Et nous allons voir à quel point ce chef-d’œuvre est un véritable miroir de son époque.

I : Repères biographiques et artistiques :

Klimt, issu d’une famille très modeste, est né à Vienne en 1862 (on a fêté en 2012 les 150 ans de sa naissance) et les parents (père graveur/orfèvre et mère mélomane) ont transmis à leurs 7 enfants leur passion pour le monde de l’art.

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La prémonition de Socrate. Nihilisme et démocratie.

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L'Athéisme, signe d'une philosophie en crise ?

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Le 22 mars 2024 


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