Soirée de gala du 11 juin

350 congressistes étaient rassemblés à l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques pour cette soirée de gala en présence de M. Dugrip, Recteur de l'académie de Toulouse. De l'apéritif au dessert tous les convives semblent avoir apprécié le succulent repas servi par le traiteur.

 

Discours de Michel Carrier :

Allocution Repas de Gala

Samedi 11 juin 2011

Monsieur le Recteur, Monsieur le Président de l’AMOPA, Mesdames et Messieurs les Présidents de sections, Chers collègues, Chers amis.

 Au terme de cette première journée et en tant que nouveau Président de la section AMOPA de la Haute-Garonne  organisatrice de ce congrès de Toulouse, il est de mon devoir pour cette soirée de gala de vous offrir l’hospitalité d’un département et d’une région dont il est le pôle économique. Notre région Midi-Pyrénées, la plus grande de France par sa superficie, est tellement vaste, qu’elle va jusqu’à la rencontre de nos amis andorrans qui vous réserveront, j’en suis sûr, un accueil très chaleureux lundi et mardi prochain.

Quel lieu pouvait être plus symbolique pour cette soirée que l’Hôtel Dieu Saint-Jacques dont l’histoire nous montre qu’au delà de l’hospitalité pour les vagabonds, les nécessiteux, les malades, il fut aussi un lieu d’accueil pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Après tout, ne sommes nous pas, lors de nos congrès, des pèlerins de l’AMOPA ?

 L’une des deux salles dans lesquelles nous nous trouvons ce soir, porte d’ailleurs le nom de salle des Pèlerins en souvenir de cette époque. L’autre salle, dite salle des Colonnes, doit son nom aux 34 colonnes en bois de marine, anciens mâts de bateaux mis à la réforme,  soutenant le plafond. 24 seulement sont visibles dans la partie de la salle que nous occupons.

 Disons immédiatement que l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques, comme la basilique Saint-Sernin, est un site protégé et classé depuis 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

 Dès la décennie 1130 – 1140, nous savons qu’existait ici l’Hôpital Sainte-Marie de la Daurade. Ce nom était dû à un legs d’un prieur bénédictin de la Daurade. Il faut dire que le couvent de la Daurade se trouvait juste de l’autre côté de la Garonne. Mais ce fleuve capricieux séparait ces deux ensembles aussi, en 1141, commença la construction du pont de la Daurade.

Malgré le tempérament impétueux de la Garonne ce pont va tenir 5 siècles. Ce sont les crues et les inondations répétées, de 1608 à 1639, qui vont en venir à bout. Il en reste encore une pile adossée au mur de l’Hôtel-Dieu. Vous pourrez la voir depuis le pont Neuf en rentrant ce soir à votre hôtel. Il est d’ailleurs dommage que la terrasse formée par le tablier de cette dernière arche, face à l’entrée par laquelle vous êtes arrivés, ne soit pas ouverte au public car de cet emplacement on a une vue magnifique sur les berges de la Garonne et sur toute la ville, rive droite.

 Mais notre hôpital grandit pour recevoir les nécessiteux et, dans les années 1225, l’Hôpital Nouvel, du nom de ses architectes  voit le jour. Il possède une caractéristique particulière et étonnante, il est construit sur pilotis de chêne. Pilotis qui existent toujours mais, rassurez-vous, il semble qu’ils aient étés renforcés par une structure en bêton armé. C’est cet hôpital qui donnera le jour à l’hôpital Saint-Jacques lorsqu’en 1257 il sera confié à la confrérie de Saint Jacques.

 Dans les années 1540 le Parlement de Toulouse décide, déjà, de restructurer et de placer tous les hôpitaux de la ville sous une seule et même administration située à l’Hôpital Saint-Jacques du Bout-du-pont car tel est alors son nom.

 En 1554 l’hôpital Saint-Jacques est le plus important hôpital de la ville il devient maison de Dieu ou Hôtel-Dieu. Mais il va subir un important incendie en 1574 qui va le détruire en grande partie. Comme le pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle attire de moins en moins de monde, il va subir de nombreuses transformations et agrandissements pour pouvoir accueillir les malades.

 C’est à la fin du 17ème siècle qu’on construit l’aile perpendiculaire au fleuve, celle où se trouve la salle des Colonnes, puis tout au début du 18ème l’aile donnant sur la rue de la Viguerie, parallèle au fleuve. Le plan est toujours la même avec son parc très agréable lorsqu’on a le temps d’y flâner quelques instants mais, hélas, un peu trop transformé en parking.

Tous les Toulousains savent que sur cette rive droite de la Garonne il ne faut surtout pas oublier le fleuve. Les inondations sont fréquentes et par trois fois en 1759, 1770 et 1772 la Garonne s’invite jusqu’au premier étage. Evidemment à chaque fois de lourds travaux de restauration s’imposent.

C’est ainsi que les bâtiments furent surélevés et que l’escalier d’honneur que vous avez découvert en arrivant dans le hall fut construit. Il reliait les deux bâtiments qui étaient autrefois séparés par la rue donnant sur le pont de la Daurade.

Au cours du temps l’Hôtel-Dieu allait encore subir quelques modifications, telles que la reconstruction de l’aile Nord Ouest, mais pour l’ensemble nous le retrouvons aujourd’hui tel qu’il était à cette époque là.

 Au 19ème siècle il devint un hôpital pédagogique avec un enseignement clinique au lit du malade. C’est d’ailleurs ici qu’en 1847 le brillant docteur LARREY réalisa la première anesthésie générale sur un enfant de 4 ans atteint de calculs urinaires.

 Aujourd’hui cet ensemble d’édifice n’accueille plus de malades mais la direction générale du CHU et un centre européen de recherche public / privé sur la peau.

 Les plus curieux, ceux qui ont du temps à consacrer à Toulouse, pourront revenir ici et visiter les deux musées abrités par l’aile dite de la Viguerie : celui de l’Histoire de la Médecine de Toulouse dans l’ancienne pharmacie de l’Hôtel-Dieu et le Musée des Instruments de Médecine, petit musée toujours en évolution.

 L’équipe qui a préparé ce congrès, la  section de la Haute-Garonne toute entière est heureuse d’accueillir les 350 convives de ce repas de gala dans ce lieu historique chargé de symboles.

 Même si ce soir nous sommes bien loin de l’hospice du Moyen-Âge,  je suis certain que les sociétaires de l’AMOPA apportent dans ce lieu toutes leurs valeurs chères à nos sections : rencontre, convivialité, culture et savoir sans oublier notre devise : « Servir et partager ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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