Le LOUVRE-LENS

 Visite

 

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Site officiel du musée du Louvre-Lens - Un lieu de découverte et d’émerveillement (louvrelens.fr) 

(photo publiée avec l'accord du musée - 17/02/2023)

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Le Louvre-Lens

 

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Le Louvre-Lens : un musée, une architecture, des chefs-d’œuvre

Le musée Louvre-Lens est situé dans un ancien bassin minier du Nord de la France. Il fut inauguré il y a dix ans déjà en décembre 2012.

Son architecture de verre et de lumière se déploie sur un ancien site d’extraction du charbon, site métamorphosé en un parc paysagé.

La « Galerie du temps » constitue le cœur du Louvre-Lens. Elle présente plus de 200 chefs-d’œuvre dans un espace de 3000 m2 offrant au visiteur un parcours unique à travers l’histoire de l’art depuis l’invention de l’écriture en Mésopotamie jusqu’à la révolution industrielle.

Des expositions temporaires d’envergure internationale accueillent des œuvres du monde entier.

Le Musée : son architecture

C’est en 2003 que le Président de la République Jacques Chirac et son ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon, lancent le projet du « Louvre, hors les murs ». La décentralisation et démocratisation culturelles sont de mise. Les missions du Louvre, artistiques, sociales et éducatives ont été définies en 1793.

Une occasion de rayonnement et de renouveau pour le Louvre. Depuis le XVIIIe siècle, le Louvre a une vocation universelle : il prête des œuvres aux musées régionaux et au-delà des frontières et des océans, notamment au musée d’Abu Dhabi.

Dès que le choix de la ville de Lens a été validé, un concours international d’architecture est lancé et c’est le projet du cabinet d’architecture japonais SANAA qui est retenu. Quatre années d’études et trois ans de travaux seront nécessaires pour permettre sa réalisation. La première pierre est symboliquement posée le jour de la Sainte Barbe, patronne des mineurs, en 2009. Toujours pour la Sainte Barbe, en 2012, a eu lieu l’inauguration du musée Louvre-Lens.        

Au sein du bassin minier, l’ancien carreau de mine s’étend sur 20 ha. Il faut imaginer le mineur de fond avec « son briquet », sa boîte à repas, son « astiquette », sa lampe, descendant dans les entrailles de la terre.

En 1909 et en 1974 deux coups de grisou eurent lieu malgré les détections du gaz par les canaris et les serins. Nombreux étaient alors les émigrés du Maghreb ou de Pologne qui travaillaient à la mine. Pour détourner les mineurs d’une consommation d’alcool excessive furent créées des « Harmonies », ces orchestres d’instruments à vent, offrant un dérivatif à cette population ouvrière.

L’interaction avec le paysage et l’histoire du lieu amène les architectes à bâtir un ensemble élégant de bâtiments sobres, l’utilisation de matériaux nobles, l’ensemble ouvert sur la nature.

Posé sur un terril plat, le musée de verre et d’aluminium, aux lignes imperceptiblement courbes, se fond dans le paysage. Cinq corps de bâtiment de plain-pied sont articulés, telles des barques venues s’amarrer les unes aux autres le long du fleuve. Tout en reflets et en transparence, cet ensemble est dessiné selon le principe des plans horizontaux étagés de la tradition japonaise.

On trouve cinq bâtiments de formats différents : la Scène, la Galerie des expositions temporaires, La Galerie du Temps, le Pavillon de Verre, le hall d’accueil et un espace de déambulation clair et lumineux transparent équipé de cylindres. Ces bulles flottantes abritent les diverses zones fonctionnelles (centre-ressources, librairie, boutique...)

Leur disposition répond au tracé des anciens « cavaliers » : ces voies sur lesquelles étaient acheminés les convois miniers. La construction horizontale se marie parfaitement avec le bâti environnant des anciennes maisons de mineurs, quartier que nous avons traversé pour accéder au musée.

Jouer avec la transparence et les reflets pour une architecture dynamique qui repose sur le choix des matériaux : le verre pour la transparence cristalline des façades, du hall d’accueil et les reflets des parois d’aluminium. Chaque espace vit au rythme des variations climatiques et des changements de lumière : une relation constante entre l’intérieur de la bâtisse et l’extérieur paysager. De même, les réserves et l’atelier de restauration sont visibles à travers de grands pans de verre (dotés de dispositifs multi médias tactiles) qui en constituent les parois intérieures. Depuis une baie surplombante, située sur la mezzanine entre le rez-de-chaussée et le niveau inférieur, le public peut ainsi découvrir la mission de conservation en valorisant le travail de différents types de professionnels.

La Galerie du temps 

Ce lieu unique dans le monde muséal permet d’appréhender dans un seul espace une part de l’histoire de la création humaine européenne, orientale, égyptienne et indienne : de l’invention de l’écriture à la révolution industrielle. L’occasion de se confronter à une part de l’histoire à travers plus de 200 chefs-d’œuvre issus des collections du Louvre.

Remonter le temps : entre le IIIe millénaire avant J-C et le milieu du XIXe siècle, un parcours à travers l’Europe, le Proche-Orient, l’Égypte et l’Inde. La chronologie de la présentation des œuvres permet de faire la relation avec ce qui rapproche les civilisations et ce qui unit les pratiques artistiques.

Le Pavillon de verre 

Le Pavillon de verre, tout en transparence ! À l’intérieur, des espaces fermés réservés à présentation d’œuvres issues des musées des Hauts de France. Ce vaste pavillon de 1000 m2 est conçu comme un lieu de méditation, de repos, d’assimilation au sortir de la Galerie du temps.  

Cette ancienne friche industrielle reconvertie en zone d’activités en 1980 sur laquelle s’étendait le carreau de la fosse 9/9bis fut vite reconquis par la végétation. Aujourd’hui elle est devenue musée, but de promenade et de vie consacré à la découverte et à la culture.

L’aménagement extérieur confié à Catherine Mosbach, architecte paysagiste, a permis de tirer profit des terrils, des cités minières, mettant à l’honneur le caractère patrimonial du lieu autant que la végétation qui, elle, avait repris ses droits après la cessation de l’activité minière en 1960.

De grandes bandes de fleurs des champs se reflétant sur les parois d’aluminium. Ces prairies fleuries du Louvre-Lens, un clin d’œil à la tradition des paysages anglais. Des totems et des monticules en herbe faisant écho aux deux terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle. Un dialogue entre le minéral et le végétal, un clin d’œil là encore, à l’art des jardins japonais et à la tradition zen.

Le Musée : ses collections

« Le musée Louvre-Lens, c’est le Louvre autrement »

Le visiteur trouve ici un environnement où il peut embrasser d’un seul regard l’histoire de la création des hommes. C’est aussi la possibilité de contempler les collections du Louvre ou de les redécouvrir, ces collections provenant des différentes civilisations. Une histoire de l’art et des courants artistiques en plus de 200 chefs-d’œuvre décryptés, est présentée dans une scénographie pensée.

Un musée -parc, un site chargé d’histoire où l’architecture dialogue avec le jardin, où l’intérieur est ouvert vers l’extérieur. Simplicité, délicatesse, subtilité des formes épurées, des lignes courbes en adéquation avec le sol de ce terril plat légèrement surélevé, en pente très douce. Les parois de verre qui accompagnent le regard sans le heurter, font de ce musée un havre de paix et de contemplation.

Pour terminer notre visite c’est dans le pavillon de verre qu’est exposé le Scribe accroupi (2600 avant JC). Il pose des interrogations quant à son rôle auprès du pharaon : était-il un architecte, un administrateur, un prince fils ou neveu du pharaon ? Il provient de Saqqarah où il fut trouvé par l’archéologue français Auguste Mariette en 1850 dans une mastaba.

D’un réalisme surprenant les pigments qui le colorent sont pratiquement intacts. Cette statuette réalisée en calcaire, cuivre et cristal de roche, mesure 53 cm de haut. Un visage anguleux quelque peu émacié, des cheveux noirs et courts, des pommettes hautes et des joues creuses, un nez fin, tout comme la bouche. Et un trait de peinture marque les sourcils et des oreilles finement détachées de la tête. Les yeux incrustés dans les orbites sont en magnésite blanche et cristal de conférant une grande présence au regard.

Il est assis en tailleur sur un socle peint en noir, représenté dans l’acte d’écriture. Vêtu d’un pagne blanc, il tient un calame aujourd’hui disparu qui lui servait à écrire. Sur le pagne, un papyrus étroit partiellement déroulé.

Le Louvre Paris en a fait l’acquisition en 1854. Il y est conservé habituellement et compte parmi les chefs-d’œuvre de l’art de l’Ancien Empire égyptien. À l’occasion des 10 ans du Louvre-Lens, la statue y est exposée pour un an.

Notre guide nous invite à jouer « les yeux dans les yeux avec le scribe ». Étrange sensation de voir ce regard nous fixer, nous interroger !


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