La  photographie d’abord !

Michel Dieuzaide
Photographe réalisateur
 
 

jean Dieuzaide photographié par Yvonne LaffontEtant donné le nom qui est le mien, je conçois que l’on me devine emporté par un vent d’audace pour tenter de décrire en quelques mots le parcours d’un homme qui par son métier, a su trouver le moyen de comprendre, d’embellir, ou même d’échapper parfois, à une vie qui peu à peu nous enferme tous dans ses banalités…

Pour lutter contre le quotidien et s’en faire un allié, Jean Dieuzaide a choisi la photographie  ! En son ampleur de regards.

Dès le commencement, il eut cette volonté de témoigner de la valeur des êtres, et des traces qu’ils laissent. Avec application il a toujours cherché à rendre hommage ! Posant son regard d’un bout à l’autre des choses simples. Cherchant la lumière qui saurait dire au mieux, toute leur noblesse. Dans une permanente quête de la vérité ordinaire, que nous offrent les rencontres de chaque jour.

Reportage, publicité, architecture, paysages, vues aériennes (il adorait voler), portraits, recherches sur le moyen même de la photographie, rien ne fut négligé.

Bigorre 713 Le berger des Pyrénées 1953Et c’est, cette pratique totale, d’un art conçu comme une multiplicité de possibles, qui le met un peu à part dans la famille des photographes français… Comme le met à part l’application toute sacerdotale avec laquelle, parallèlement à son œuvre, il a crée et mené 20 ans durant, la Galerie du Château d’Eau, en faisant l’étendard de son combat pour la reconnaissance de la photographie.

De ce cheminement aux lisières d’une insatiable curiosité, j’ai toujours été conscient. Je me souviens des premiers temps où, observant la diversité et la continuité de sa démarche, je jugeais ses choix en écoutant ses raisons. Le plus normalement entraîné par ce sillage, c’est dans ce respect de la photographie pour sa valeur de témoignage, et sa façon de lier les hommes entre eux, que plus tard j’ai fait mes propres choix. A la fois au-dedans et au dehors.

Et le vent de l’audace persistant, quand je mesure avec les ans la somme d’images qu’ il nous laisse, je crois pouvoir poser un regard juste et plein d’affection, sur cette œuvre immense et méconnue, commise simplement mais avec foi, par un homme honnête qui était mon père.

 

Castelvieilh – Novembre 2013

 

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