Troisième salon de la photographie amopalienne
Garonn’AMOPA
En 2014 avait lieu à Toulouse le premier Salon de la photographie amopalienne « Garonn’AMOPA ». Nous avions alors indiqué vouloir renouveler ce salon tous les deux ans en alternance avec le Salon du Livre de l’AMOPA 46. C’est ainsi que cette année le troisième Salon « Garonn’AMOPA » aura bien lieu du 8 au 27 octobre 2018 à Toulouse à la :
Maison des Associations
3, place Guy Hersant 31400 TOULOUSE
Téléchargement du bulletin d'inscription
Entrée libre pour trois expositions en une
- Première salle : exposition des photographies des adhérents de l'AMOPA.
- Deuxième salle : exposition des clichés des lauréats des concours photographiques de l'AMOPA31
- 2013-2014 "Mon école insolite",
- 2014-2015 "Mon école géométrique",
- 2015-2016 "Mon école en mouvement",
- 2016-2017 "Mon école et la diversité",
- 2017-2018 "Mon école, la paix, l'Europe".
- Troisième salle : exposition de photographies de notre partenaire AISA (Airbus Staff Associations)
- Conditions de participation : pour la modique somme de 20 €, tout amopalien peut adresser avant le 8vseptembre 2018, de 2 à 6 photographies (fichier jpeg HD) à carrier@amopa31.net.
Pour chaque cliché seront indiqués : le nom de l'auteur, le titre et la valeur.
Les organisateurs se chargeront du tirage au format 30 x 40 cm, de l'encadrement et de la mise en place.
Journées amopaliennes : Samedi 13 octobre
- 11h - Vernissage déjeuner
- 14h - A l'hôtel d'Assezat, visite de la fondation Bemberg pour les personnes
inscrites - 19h30 - Repas du Salon (ouvert à tout amopalien sur inscription)
Dimanche 14 octobre - 10h30 - Conférence « Toulouse et la photographie, une longue histoire d'amour...» par François BORDES, Inspecteur général des Archives
Repas de midi libre
Renseignements pratiques et contacts
ou
Un musée incontournable : la Fondation BEMBERG à Toulouse
par Marie-Josiane LACOUT, secrétaire adjointe section AMOPA 31
professeur agrégée de lettres
La fondation Bemberg, c'est d'abord un lieu chargé de la mémoire de la ville, abritée dans un des plus beaux hôtels Renaissance édifié par un très riche pastelier, Pierre d'Assézat. Ce dernier commerçait au XVIe siècle avec l'Europe entière et sa fortune fut considérable.
La fondation est un musée privé qui réunit des œuvres "offertes" à la ville par un mécène collectionneur, George Bemberg (1919-2011). C'était un homme de culture, ouvert sur le monde, pianiste confirmé, bibliophile, romancier. Il naquit en Argentine, d'une famille originaire de Cologne et vivait entre son pays natal et Paris.
Parcourir les salles de ce musée, c'est aller à la rencontre d'une passion, passion d'un homme pour l'Europe, son mobilier, son orfèvrerie, ses bronzes, sa sculpture, ses céramiques et sa peinture.
C'est aussi un voyage à travers le temps : celui des Cranach (XVe siècle), des Clouet (Ecole de Fontainebleau), des peintres et sculpteurs de la Renaissance italienne (Canaletto, Guardi, Longhi, Véronèse, Jean de Bologne, Le Tintoret). Ailleurs, votre regard s'attardera sur les tableaux des Impressionnistes (Pizarro, Monet, Sisley, Caillebotte, Degas) et autres (Boudin, Rouault, Toulouse-Lautrec, Fantin-Latour, Dufy, Dunoyer de Segonzac), sur ceux des divisionnistes (Sisley). Au XXe siècle, vous rencontrerez Derain, Modigliani, Vlaminck, les Nabis. Et, fait remarquable, une salle entière est dévolue aux œuvres de Bonnard (une trentaine d'œuvres) et de Vuillard.
Ce parcours, dans un cadre qui respecte celui d'une demeure de prestige, peut rappeler par son éclectisme raffiné celui, si à la mode au XVIIIe siècle, des cabinets d'amateurs.
"Toulouse et la photographie, une longue histoire d'amour..."
par François BORDES
Inspecteur général des Archives
Depuis près de 180 ans, Toulouse est ville de l’image. De l’opticien Bianchi, pionnier de la daguerréotypie dans la « ville rose », à Jean Dieuzaide, créateur de la Galerie du Château d’Eau, une longue chaîne d’artisans et d’artistes, d’amateurs et de professionnels, a donné à la photographie toulousaine ses lettres de noblesse.
Cette histoire riche et originale peut se raconter en trois étapes :
- l’âge des expérimentateurs (1839-1914), où la qualité des personnalités scientifiques toulousaines participe à l’évolution de la technique et des matériels et où se créent les premières sociétés photographiques locales ;
- l’âge des reporters-artistes (1914-1974), où l’on voit émerger de fortes individualités (Germaine Chaumel, Louis Albinet, Jean Dieuzaide) et de nouvelles associations (le « Cercle des XII », les photo-clubs d’entreprise ou de quartier) ;
- enfin l’âge des artistes et du Château d’Eau (1974-2017), autour de Jean Dieuzaide puis des associations créatrices de manifestations photographiques.
Télécharger le texte de présentation de la conférence
Toulouse, ville de l'image
par Marie-Josiane LACOUT secrétaire adjointe section AMOPA 31
professeur agrégée de lettres.
"CE QUE LA PHOTOGRAPHIE REPRODUIT A L'INFINI N'A LIEU QU'UNE FOIS"
Roland Barthes ("La chambre obscure")
Dès la naissance de l'art photographique, TOULOUSE devint "la ville de l'image". Le daguerréotype passionna des amateurs de plus en plus éclairés. Tel fut le cas de l'opticien BIANCHI qui proposa une première exposition publique le 15 septembre 1839 et suscita un véritable engouement des Toulousains... et le rejet de bien d'autres, lesquels, tel Baudelaire, voyaient dans la photographie une "image triviale" de la réalité, le refuge "des peintres ratés".
La photographie se fit mémoire de la ville et quête esthétique de sa beauté et de son identité.
Deux grands noms ont dominé : celui d'Eugène TRUTAT (1840-1910) et celui de Germaine CHAUMEL (1895-1982). Le premier, en tant que conservateur du Muséum d'histoire naturelle, comprit que la photographie pouvait jouer un rôle essentiel dans le domaine scientifique. Il ouvre, pour reprendre M. BORDES, auteur d'une "Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse" (2016-2017), à "la compréhension de ce que peut être une métropole de la connaissance". Une dimension qui n'a cessé de s'affirmer avec la modification des supports et des perspectives. Ainsi en est-il des très belles images de notre planète que le cosmonaute Thomas Pesquet vient de ramener du cosmos et que chacun peut admirer dans les ouvrages récents qu'il a publiés. Comme la consécration de la recherche spatiale toulousaine et du CNES mais aussi de l'engagement écologique de son auteur.
Quant à Germaine CHAUMEL, son nom est resté attaché, par son aptitude à saisir à la fois le banal et l'exceptionnel dans le regard des gens, à une conception "humaniste" de l'image. Influencée par MAN RAY ou BRASSAÏ, elle avait la maîtrise de la lumière et de la composition. Elle fut notre mémoire par les images qu'elle capta de la ville au cours de la Seconde Guerre mondiale et qui la firent comparer à la très grande américaine, reine du reportage : Lisa Miller. Récemment la ville lui a consacré une exposition dans le cadre du "Bazacle".
Mais c'est un autre photographe, à l'audience plus internationale, qui devait marquer le XXè siècle : Jean DIEUZAIDE ou "Yan" (1920-2003). Rien n'a échappé en effet à son objectif : ni les places de la ville, ni les scènes de rue, ni ses transformations architecturales, ni ses évolutions technologiques. Il a fixé pour nous l'arrivée de de Gaulle à Toulouse au moment de la Libération et réalisé ainsi sa première photographie officielle. Il a saisi les transformations de la gare, des principales artères, les laboratoires de l'Ecole de Chimie fondée par le prix Nobel Paul Sabatier, l'arrivée de la 2CV et surtout le développement remarquable de l'industrie aéronautique avec ses avions de prestige. Enfin il a conçu un lieu d'exposition permanent : "la Galerie du Château d'Eau" qui permet à chacun d'admirer la vitalité de la création photographique.
Actuellement la photographie est partout présente dans la ville : dans ses galeries d'art, ses centres culturels, en extérieur et, à l'occasion, sur les murs des quais de Garonne, les grilles des monuments ou les places publiques. Des festivals lui sont dédiés.
Une vitalité sans cesse renouvelée qui se manifeste à travers les lieux d'enseignements, les halls d'université, les nombreux collectifs de photographes-artistes habités par la même passion, les cafés-photos co
mme "Le Cactus" qu'anime le groupe "Vertige" et bien d'autres. Il suffit d'entrer dans certains lieux publics pour découvrir de nouvelles images. De nouveaux noms occupent les cimaises : Brahim FAREL, Patrick RIOU, Marie MICHARD. On ne saurait tous les citer.
Les supports ont souvent changé : de l'argentique au numérique. La photographie dépasse parfois le plan du simple réel pour jouer avec les formes et les couleurs de l'art conceptuel. Pas de concurrence avec la peinture mais une autre façon de percevoir la contemporanéité.
Ainsi est née, dès 2013, au sein du bureau de l'Amopa31 l'idée d'organiser des concours photographiques dans nos écoles et lycées. La création en 2014 du Salon photographique "Garonn'AMOPA", destiné à célébrer les photographes amopaliens, a permis de mettre également à l'honneur les lauréats de ces concours. En 2018 Garonn'AMOPA aura lieu du 8 au 27 octobre.