Visite du Château de Bonrepos-Riquet
le mercredi 16 octobre 2013
Louis Galtie - Vice-Président AMOPA 31
Par ce bel après-midi d’automne, nous étions 64 participants au rendez-vous fixé par Pierre Vidal pour la visite de la demeure acquise en 1652 par Pierre-Paul Riquet (1604-1680). Pour beaucoup d’entre nous c’est une véritable découverte car l’ouverture de ce monument au public date seulement de 2008, après que la commune de Bonrepos-Riquet en est devenue propriétaire grâce aux participations financières du Conseil Régional Midi-Pyrénées et du Conseil Général de la Haute-Garonne. C’est Madame Brigitte Lanes qui nous a ouvert les portes de ce grand domaine de 24 hectares entourant un château reconstruit sur des bases plus anciennes au 17° siècle et d’aspect général « toulousain » où domine la brique.
Compte tenu du succès de la participation, deux groupes sont constitués et se croiseront lors de la visite tout en suivant le même parcours.
Nous débutons par le pont préservé de l’ancien donjon et franchissons les douves sèches qui furent défensives. La façade principale encadrée par deux tours majestueuses surprend par la différence d’état entre ces deux flèches hardies ; c’est que celle de droite menaçant ruine a dû être totalement reconstruite.
Á l’intérieur, on peut être un peu déçu car le château semi-abandonné pendant de longues années n’a pu encore être restauré ; cependant la taille et les boiseries de certaines pièces mieux préservées témoignent du caractère princier de l’ensemble. Le vrai enchantement nous saisit dès l’arrivée côté parc : une façade bien moins austère, plus raffinée avec ses grandes baies parfois cintrées, soulignées par plusieurs lignes de briques en relief préfigurant l’élégance du siècle suivant.
Le jardin « à la française » exige lui aussi quelques reprises mais la longue allée qui le prolonge jusqu’au colossal vase Médicis témoigne d’une perspective imposante. Ce jardin était agrémenté par les végétaux conservés durant l’hiver dans la grande orangerie qui, aujourd’hui, est entièrement remise en état (on peut y tenir des réunions, des banquets,…).
Il faut tout de même redire que pour les Toulousains que nous sommes, Riquet c’est d’abord et à jamais le Canal du Midi (1666-1681) ; après avoir admiré le magnifique panorama sur la vallée du Girou, nous nous dirigeons avec une grande curiosité vers la Machine Hydraulique. Dans le vallon de la garenne que nous rejoignons par une pente un peu raide et glissante (il avait plu les jours d’avant) nous découvrons d’abord une glacière parfaitement conservée puis 2 étangs superposés, chacun de vaste contenance. Ils ont été totalement aménagés pour expérimenter l’alimentation en eau du futur Canal Royal du Languedoc. Outre l’aspect technologique, nous nous régalons sous les imposantes frondaisons des platanes et des chênes pluri-centenaires.
Tout l’entretien d’un tel ensemble demandait des personnels sans doute très nombreux et bien entendu des domestiques pour répondre aux besoins des commensaux ; c’est au sous-sol du château que nous découvrons les cuisines, les dépôts et les caves où le temps semble s’être arrêté il n’y a pas si longtemps.
Enfin dans les communs, avant le départ, une exposition et une boutique sont très appréciées.
Il est difficile de résumer en quelques lignes tout l’intérêt et l’agrément de ce site majeur de la Haute-Garonne qui s’appuie aussi sur la Communauté des communes des coteaux du Girou mais il est certain que nous serons nombreux à y retourner. Chaque année plusieurs manifestations animent ces lieux : festivités de Riquet costumées, journées européennes du patrimoine, journée des plantes et, bien entendu, on peut y bénéficier de visites aussi bien commentées que l’a été la nôtre.
Un grand Merci à tous nos hôtes et à nos deux guides passionnés pour leur accueil et pour la qualité de leurs explications très bien documentées.